“Digital technology has infiltrated the world of dance. Over the past decade, Mulleras, the dance troupe created by Didier and Magali Mulleras, has been rolling “choreographic electrons” on the Internet (www.mulleras.com). Undeterred by technical problems inherent in computer-base media, these pioneers of digital dance, with the help of stage director and multimedia artist Nicolas Grimal, created Mini@tures, some hundred of choreographic playlets as funny and poetic as Méliès’s Cakewalks, in which dancers accoutred with large shoes sketch pas de deux steps with gigantic fingers or alphabetic characters. These brilliant virtual shows, accompanied by performances in the real world have paved the way for other motion-based shows while putting the spotlight on their creators. Four years after producing this light-hearted and memorable oeuvre, the choreographers created Invisible, a strange and dark production narrated with the use of several media. “This piece explores another facet of our artistic personalities”, said Didier Mulleras. “While Mini@tures spoke of the body’s fragility in relation to image, Invisible put the emphasis on the notion of ubiquity and disappearance of visual perspective and identity.” On stage the dance number is harsh and oppressive and is projected onto two huge screens. On the internet, the number is shown as a series of thirteen very short films, as enigmatic as a Lynch movie and as quiet as a Hopper painting. Filmed on location in nine different countries, these “micros” feature fragmented choreographies, which are sometimes recomposed during editing, and for the first time ever, they are interactive.
Like a conductor, the viewer can slip in and out of illusionistic universe, start the dance number, accelerate or slow down its pace, or play it over and over at will. The new creation by Mulleras troupe - 96 details, which will be completed in 2009 – is the synthesis of the two previous productions. This time composed by ninety- six interactive stories and accompanied by other performances, the choreography is at once sober and light-hearted. Although the scenic and digital are produced simultaneously, the dancing bodies are first shown on the internet then presented in the real world (Traces). By going back and forth between the internet and the real stage, the choreographers learned to do away with some of the problems related to production. “We still have two years to go before completing 96 details. We hope to able to retain our independence as authors until the very end and allow the viewers to freely appropriate our work.”
INTRAMUROS - may 2007

«  La Compagnie Mulleras est l'une des plus vives et pertinentes sur le terrain de la création chorégraphique numérique actuelle. Après Mini@tures (1998-2001), vignettes de danse graphique visibles sur le Net, qui lui valurent une reconnaissance internationale, elle présente son nouveau chantier, "96 détails", petits films et animations interactives qui mettent la danse au bout de la souris. »
TELERAMA / décembre 06

" TRACES – 96 détails, un spectacle chorégraphique et multimédia très abouti.
Comme quoi, la technologie peut engendrer de la poésie.
Faire oublier la technique alors qu’elle est omniprésente et garder aux corps leur présence charnelle quand ils sont noyés dans un flot d’images numériques, voilà le talent de la compagnie Mulleras. La danse n’est pas dévoyée, elle est nourrie, enrichie par des apports technologiques sans ne rien lâcher de sa force évocatrice. Avec des projections sur trois écrans latéraux et au sol, les danseuses sont noyées dans un mouvement d’images ou provoquent des images de leurs mouvements. Ces images peuvent être des scènes tournées lors de voyage ou des graphismes élaborés sur ordinateur.
Et puis, il y a la musique, composée par Didier Mulleras. Une musique résolument contemporaine, envoûtante, où se croisent mélodies et sons électroacoustiques.
"Traces" est une suite de courtes séquences dont chacune est un univers particulier. Toujours dans l’épure et une forme de minimalisme, les chorégraphies jouent avec le graphisme, s’y inscrivent, l’intègrent, en font un élément du jeu et du mouvement. Le spectateur est plongé dans un monde de couleurs, de sons et de
corps, tous ses sens sont sollicités ainsi que son imaginaire. Mais la danse est bien présente, baignée dans un décor d’aujourd’hui, un décor numérisé qui a le pouvoir d’habiller les danseurs, de les y confondre.
C’est un spectacle d’un nouveau type. Les perspectives y sont chamboulées, le mouvement est spatial et non pas linéaire, le temps semble suspendu.
La compagnie Mulleras cultive une esthétique exigeante et parfaitement maîtrisée, ne se laissant jamais prendre aux facilités des nouvelles technologies, créant une vraie poésie. La danse a bien des domaines à explorer et Mulleras ouvre une voie où le sensible et l’humain y trouvent parfaitement leur place."
L’INDEPENDANT / Jean Marie Collet – mai 07

« Depuis une dizaine d’années, la Compagnie Mulleras s’est fait une spécialité rare des rapports danse et nouvelles technologies. A l’instar de mini@tures et Invisible créés et diffusés sur Internet et sur Cdrom avant de passer à une version scénique, TRACES prend corps à partir du projet 96 DETAILS du site web de la Compagnie, poursuivant la démarche transversale entre art numérique et art vivant. Les danseurs se confrontent aux images filmées, offrant de multiples angles de vision d’un univers où traces intimes et d’autres, universelles, glanées à travers le monde, ouvrent sur un espace-temps artistique inédit. La nouvelle danse de TRACES, affranchie des codes habituels, s’annonce comme une collection de moments et de situations où le spectateur s’amusera à sa propre lecture. »
DANSER / décembre 06

« Un spectacle qui vaut le détour!
Magali Viguier-Mulleras et Didier Mulleras présentent avec Traces (96 détails), une oeuvre chorégraphique d'un imaginaire audacieux. Le dispositif vidéo qui fait la singularité de ce spectacle produit une symbiose de l'image et de la danse. Les danseurs en caméléons se glissent ainsi dans des formes mouvantes, habitent des espaces instantanés. Ces silhouettes imbriquées dans un cube kaléidoscopique nous portent dans un hors temps au gré d'une collection d'ambiances qui parviennent véritablement à s'installer.
La musique conceptuelle participe de l'immersion dans une sphère poétique et intime. Le mouvement trace avec une graphie épurée son passage sur une mosaïque lumineuse aux figures variables. Alors la surface des volumes devient le terrain du jeu des infinies combinaisons possibles du corps à l'espace.
Ces corps nomades sont projetés dans le réel par le biais de prises de vue sur le monde qui surgissent des écrans. Des fragments de vie s'offrent aux yeux comme une belle invitation au voyage. Voyage vers l'ailleurs, descente dans un rêve, avancée de la danse contemporaine vers toujours plus de créativité. »
L’AVIS CULTUREL / janvier 07

" Un univers sombre, troublant, gênant.. Il est souvent question de lignes de fuite, voire de fuite en avant... en haut d'escaliers sans fins ou de couloirs terrifiants. La combinaison danse, lumières et image, est complètement opérante. L'environnement sonore est au diapason, même s'il fait froid dans le dos, parfois... Le tout est insolent de maîtrise et de rigueur, très abouti, techniquement proche de la perfection."
J.Carrière - MIDI LIBRE

" Dans un clair-obscur permanent, appuyées par une musique conceptuelle implacable, les chorégraphies jouent la carte de la distance et de la tension quasi-électrique, sous le regard inquisiteur de deux immenses écrans vidéo qui racontent des fuites, des emprisonnements ou des dédales aux sorties improbables. Des images devant lesquelles s'effacent parfois les danseurs, couchés à terre, comme pour dire qu'elles participent en plein à ce sombre verbe chorégraphique. Sombre, car Invisible est sombre au point de nous emmener à la limite de la lisibilité. Mais passionnant et prenant, parce qu'il crée un univers visuel très signifiant, qui parle tout à la fois d'un "quotidien.com" paradoxal où la multi-médiatisation conduit à une violente incommunicabilité, et d'un processus de création où Magali et Didier Mulleras puisent leur signature."
Vincent Pion - le Quotidien de la Réunion

" L'immersion est totale. A une danse souvent brutale et proche de l'effondrement, tout à la fois rapide et dépressive, font pendant des images au grain particulier, un trouble des perspectives, un jeu sur l'espace: sans doute la plus belle réussite de cette création"
M.Steinmetz - L'HUMANITE

"Aux antipodes de "mini@tures". Plus sombre, plus complexe, plus ambitieuse, "Invisible" s'éloigne de la danse au sens propre du terme, pour se focaliser sur un univers inquiétant, proche des délires cinéma de Lynch ou Aronofsky"
LE PETIT BULLETIN

" 4 personnages construisent et déconstruisent le champ des possibles, en projetant le spectateur dans une sphère abstraite, paradoxalement très personnelle, transversale et fragmentée, évoquant des univers insaisissables et nébuleux. "
LE DAUPHINE