carnet de route - tournée 2003

module 4 / Dresde - ALLEMAGNE
Tournée Automne 03 - étape 4

  • équipe Cie : 5 personnes
  • spectacle programmé: Invisible
  • lieu: Festival CynetArt 03 au Festspielhaus Hellerau - Dresde
  • itinéraire: béziers-marseille-munich-dresde-munich-marseille-béziers
  • kilomètres parcourus: 5500
  • dates: du 8 au 18 octobre

Bilan:
" Retourner à Dresde était pour nous riche de sens. Tout d'abord, parce que quelques jours à peine après la création en France du spectacle mini@tures en Octobre 2000, Dresde et le Festival Cynet étaient notre première date en tournée. A l'époque, nous n'avions pas plus de 10 dates bouclées sur ce spectacle - aujourd'hui nous devons en être à plus de 70 - donc Dresde représente réellement le vrai point de départ de la carrière internationale de ce spectacle, point de départ aussi de tout notre périple accompli depuis quatre ans, soit 15 pays à ce jour. Un retour riche de sens, aussi, parce que nous avions eu avec mini@tures à Dresde, un accueil fabuleux du public et des professionnels présents, ainsi que de l'équipe du Festival CynetArt, récompensés même par le Prix du Jury pour le contenu artistique et la qualité du projet, et ce malgré la simplicité de notre dispositif scénique et web, présenté alors dans ce festival très pointu axé sur l'art, le numérique et les nouvelles technologies. Enfin, nous étions d'avance touchés parce que nous allions présenter "Invisible", notre nouveau bébé, plus risqué que mini@tures car moins "graphique et ludique", et "visiblement" beaucoup plus inquiétant (surtout pour les programmateurs français ?…) Un pari, donc, pour Dresde aussi, avec toujours un dispositif scénographique épuré, loin des capteurs de mouvement - ordinateurs sur scène en temps réel bien mis en évidence - bref, loin à nouveau des formes scéniques habituellement présentées dans ce genre de festivals internationaux liés au multimédia.

Le Festival Cynet: il repose avant tout sur un homme assez fabuleux, le Dr Klaus Nicolai, son directeur, d’une sensibilité artistique et d’une ouverture d’esprit incroyables. Nous avons donc retrouvé Klaus Nicolai, toute son équipe, et le « lieu » de spectacle avec un énorme plaisir.

Le lieu : concernant l’espace qui accueillait « Invisible » sur scène, là aussi, beaucoup de souvenirs de 2000. C’est le Festpspielhaus Hellerau, un bâtiment froid, étrange, délabré, presque une friche, qui est rénové parties par parties et investi au fil du temps par divers évènements dresdois. Historiquement, un lieu chargé d’histoire, d’une histoire allemande pesante, lourde de conséquences et notamment à Dresde. En résumé, pas du tout un petit théâtre à l’italienne cosy ni une vaste architecture froidement design et flambant neuf. Techniquement, il a fallu être très flexible, réduire nos demandes notamment en lumières (des centaines d’e-mails environ, pour cette préparation…), mais tout a pu finalement se monter et se jouer sans problèmes. Le Festival Cynet avait fait beaucoup d’efforts pour mettre à notre seule disposition la quasi totalité de nos demandes techniques. Là aussi, très bon point pour eux, et gage de leur intérêt certain à présenter notre nouveau travail au public allemand.

Côté trajets aériens (encore 4 avions de plus…), rien à dire, pas de perte de bagages comme cela avait été le cas en 2000, et finalement un total d’heures de transport assez réduit et sans trop d’attentes sur les transits.

Côté hôtel, ce fût le Hilton, quatre étoiles de confort et plus, donc, personne ne s’en est plaint. No comment …

Côté montage technique : notre magicien (pour ceux qui suivent nos épisodes sur Télérama, vous savez de qui il s’agit / pour ceux que ne savent pas, consulter le Module 3 à propos de La Rochelle…), notre magicien, donc, a passé une fois de plus un temps infini à régler le moindre détail, pour une représentation techniquement parfaite, peut-être en tous points l’une des meilleures depuis la création d’Invisible au Cargo-Grenoble, avec celles données à l’Ile de la Réunion au Festival du Séchoir.

Côté diplomatique, l’Afaa ne soutenait pas notre venue, mais l’Institut Français de Dresde, dirigé par JL Puginier, avait saisi l’opportunité d’artistes français présents sur cette période, pour inaugurer avec la Compagnie Mulleras la Semaine Française de Dresde (programmation culturelle française, riche et variée, sur toute la ville).

La représentation : ouverture en fanfare et en mondanités. Vu l’importance de la soirée inaugurée par la Mairie de Dresde, la direction du Festival et l’Institut Français, plusieurs discours étaient à prévoir en début de spectacle. Nous avons toutefois décidé de conserver intacte notre introduction (danseurs sur le plateau dès l’entrée du premier spectateur en salle, et jusqu’au top départ du spectacle) et ce, même durant les discours. Etrange à faire, à vivre en scène, aussi étrange que l’atmosphère qui règne sur le plateau – et en nous- à chaque fois que nous dansons « Invisible ». Dès le départ de la représentation, nous avons senti depuis la scène une grande attention du public, durant 55 minutes, un vrai lien entre ceux qui donnent (nous) et ceux qui reçoivent (eux). Cela nous a vraiment porté, de bout en bout. Spectacle achevé –et comme pour mini@tures trois ans auparavant – le public nous a longuement applaudi, regardés, souris. Bonheur, car le pari n’était pas gagné d’avance.

L’après-représentation : Le Festival a programmé des DJ’s, des VJ’s, jusqu’à tard dans la nuit. Nous avons ainsi pu parler avec le public, les professionnels présents, la presse. Que de choses intenses, sensibles, émouvantes, reçues lors de ces échanges, soit avec le directeur du Festival Cynet absolument conquis, soit avec un chorégraphe de Berlin qui avait été profondément touché, soit avec un directeur de lieu à Dusseldorf, lui aussi passionné par ce qu’il venait de voir… En bilan, pas un seul avis négatif ou de désintérêt, uniquement des paroles positives, profondes et touchantes, des lectures attentives et personnelles totalement raccordées à notre univers artistique, ce qui est rare et inhabituel depuis la création d’Invisible en France. Donc, Joie, pour nous, d’avoir autant marqué le public présent. Joie aussi de parler avec ceux qui ont pu « voir » autant de nos traces « invisibles » cachées dans cette œuvre scénique atypique.

Le retour : Magali, Babeth et Severine sont reparties pour Béziers dès le lendemain matin, Nicolas et Didier sont resté un jour de plus à Dresde pour réaliser et finaliser le module Télérama. Et là, gros choc pour les yeux (pas eu le temps de trop visiter lors de notre précédente venue en 2000): Dresde est une ville magnifique, tortueuse et torturée par l'histoire, classiquement baroque. Architecture ? Somptueuse !. Une vrai perle. Encore une fois, pas assez de temps pour en saisir l'essence, mais comme cela n'est pas l'objet de notre tournée (ni celui des modules telerama) , les petits films et photos du module, vous donneront certainement un avant-gout...

Bilan de cette étape allemande: que du bon, des moments de vie "avant-pendant-après" spectacle, qui nous réchauffent toujours. Et comme il s’avérait qu’avec Invisible sur scène, la partie n’était absolument pas gagnée, en référence aux réactions majoritairement « … bof ! » lors des premières représentations en France, cette étape à Dresde nous a vraiment motivé et va nous guider pour finaliser tous les courts-métrages et modules que nous préparons pour Invisible sur le web. A suivre ... »

Didier Mulleras


prochaine mise en ligne:
module 5 / UKRAINE - Dniepropetrovks


CREDITS:

module 4 / ALLEMAGNE, réalisé pour le site TELERAMA.fr
par la Compagnie Mulleras (c) octobre 2003 - tous droits réservés

l'équipe:

  • chorégraphie: magali & didier mulleras
     
  • video et infographie: nicolas grimal
     
  • danseurs: severine prunera, elisabeth nicol, magali & didier mulleras

 

MERCI à:
toute l'équipe du festival Cynet, à Klaus Nicolai pour son fidèle enthousiasme, à Dorothea Kupsch pour son accueil parfait, à Thomas Dumke et toute l'équipe technique du Cynet, à Susanne Bochman, à Channel 33, à L'Institut Français de Dresde pour son soutien et son intérêt, au public allemand.

Merci Spécial, de la part de la direction exécutive interne de notre Fan-Club, à l'équipe de telerama.fr et à Pierrick Allain, pour leur soutien. Cher telerama.fr, sachez que la réalisation de ces petits modules de tournée nous amuse beaucoup, une vraie pause post-kilométrique dans un monde de brutes, de visas, de contrôles de bagages et de jet-lag...

Consulter La PRESSE et critiques parues dans ce pays à l'occasion de la tournée: selection presse

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